Vous ouvrez un fichier que vous avez écrit il y a six mois. À la ligne 42, une condition étrange apparaît. Vous froncez les sourcils. Pourquoi ce choix ? Quelle idée vous est passée par la tête ? À ce moment précis, vous comprenez une chose essentielle : vous n’avez pas écrit ce code pour les autres… ni même pour vous. Commenter son code, ce n’est pas une contrainte scolaire ni une manie de développeur perfectionniste. C’est une vraie méthodologie, un outil de communication et, surtout, une assurance pour le futur. Un commentaire peut faire gagner des heures, éviter des erreurs coûteuses et rendre un projet beaucoup plus serein à maintenir.
- Comprendre comment écrire des commentaires réellement utiles qui clarifient les intentions, sécurisent les choix techniques et rendent un code plus lisible et rassurant, même plusieurs mois plus tard.
- Adopter une méthodologie simple et durable pour commenter sans alourdir le code, éviter les erreurs classiques et gagner du temps lors des évolutions ou des reprises de projet.
- Développer une posture professionnelle et bienveillante qui facilite le travail en équipe, réduit la dette technique et transforme le code en outil de communication clair et humain.
Dans ce guide, vous allez apprendre l’art de commenter intelligemment, même en partant de zéro. Pas pour remplir des lignes inutiles, mais pour écrire des commentaires utiles, concis et durables, pensés autant pour vos collègues que pour le futur vous.
- Pourquoi commenter est bien plus important qu’on ne le croit
- À qui s’adressent vos commentaires
- Commentaires utiles vs commentaires inutiles
- Règle d’or : commenter l’intention, pas l’action
- Les différents types de commentaires et leur utilité réelle
- Comment commenter une fonction intelligemment
- Comment commenter une condition complexe sans se perdre
- Comment expliquer un “hack” ou un contournement proprement
- Comment commenter pour les débutants sans les infantiliser
- Les erreurs classiques à éviter absolument
- Vers une méthodologie durable du commentaire
- Comment commenter un fichier entier sans l’alourdir
Pourquoi commenter est bien plus important qu’on ne le croit
Quand on débute, on pense souvent que le code se suffit à lui-même. Après tout, si ça fonctionne, pourquoi expliquer ? Cette idée est très répandue… et pourtant, elle est trompeuse.
Le code dit comment, mais rarement pourquoi. Une condition, une boucle ou une fonction peuvent être parfaitement compréhensibles techniquement tout en restant obscures dans leur intention. C’est précisément là que le commentaire devient essentiel. Il apporte le contexte, la logique métier, la raison d’un choix parfois non évident.
Prenons un exemple simple. Une ligne de code qui limite une valeur à 97 peut sembler arbitraire. Sans commentaire, impossible de savoir si ce nombre est lié à une règle métier, une contrainte légale ou un simple test temporaire oublié. Avec un commentaire bien rédigé, cette ligne devient immédiatement claire et légitime.
Commenter, c’est aussi respecter les autres. Même si vous travaillez seul aujourd’hui, il y a de fortes chances qu’un jour quelqu’un d’autre lise votre code. Un collègue, un client, ou même vous-même après une pause. Un code sans commentaire, c’est comme un mode d’emploi sans texte : on devine, on hésite, on se trompe.
Enfin, il faut le dire franchement : commenter fait gagner du temps. Pas sur le moment, mais sur la durée. Une bonne méthodologie de commentaire réduit la dette technique et facilite chaque modification future.
Le mythe du “bon code sans commentaires”
Vous avez peut-être déjà entendu cette phrase : “Si le code est bien écrit, il n’a pas besoin de commentaires”. Elle est séduisante, mais dangereuse.
Oui, un code clair, bien nommé et bien structuré est indispensable. C’est la base. Mais même le code le plus lisible ne raconte pas toute l’histoire. Il montre les actions, pas les intentions. Or, dans un projet réel, les intentions comptent énormément.
Un algorithme peut être simple aujourd’hui et devenir incompréhensible demain, simplement parce que le contexte a changé. Une règle métier peut évoluer. Une contrainte technique peut disparaître. Sans commentaire, impossible de savoir ce qui peut être modifié sans risque.
Un commentaire bien placé agit comme une balise dans le temps. Il explique pourquoi une solution a été choisie à un instant donné. Et c’est précisément ce qui le rend durable.
Il ne s’agit donc pas d’opposer bon code et commentaire, mais de les faire travailler ensemble. La méthodologie efficace repose sur cet équilibre.
À qui s’adressent vos commentaires
C’est une question que peu de débutants se posent, et pourtant elle change tout. Quand vous écrivez un commentaire, à qui parlez-vous ?
La réponse la plus honnête est souvent : à vous-même. Pas le vous d’aujourd’hui, motivé et concentré, mais le vous de demain. Celui qui revient sur le projet après plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Celui qui a oublié les détails, les décisions prises à la va-vite, les compromis temporaires.
Vos commentaires doivent donc être écrits comme si vous expliquiez votre raisonnement à quelqu’un qui n’était pas là au moment du développement. Ce quelqu’un peut aussi être un autre développeur, débutant ou confirmé, qui découvre le projet sans contexte.
Il est important de comprendre que commenter n’est pas justifier son code, mais le rendre accueillant. Un bon commentaire donne envie de continuer la lecture, rassure, et clarifie.
En reprenant un vieux projet, je suis tombé sur un commentaire écrit des années plus tôt : “Attention, ce hack évite un bug du serveur en production”. Sans ce commentaire, j’aurais supprimé ce code en pensant bien faire… et j’aurais cassé tout le système. Ce simple commentaire a évité une catastrophe.
Commentaires utiles vs commentaires inutiles
Tous les commentaires ne se valent pas. Certains aident vraiment. D’autres, au contraire, polluent la lecture et donnent une fausse impression de rigueur.
Un commentaire inutile est souvent un commentaire qui répète exactement ce que le code dit déjà. Écrire qu’une variable est incrémentée juste au-dessus d’une ligne qui fait précisément cela n’apporte aucune valeur. Au contraire, cela alourdit la lecture et fatigue l’œil.
Un commentaire utile, lui, apporte une information que le code ne peut pas exprimer seul. Il explique une intention, une contrainte, une exception ou un choix particulier. Il peut aussi prévenir d’un piège ou d’un comportement non intuitif.
La méthodologie consiste donc à se poser une question simple avant d’écrire un commentaire :
Est-ce que cette information est visible dans le code ?
Si la réponse est oui, le commentaire est probablement superflu. Si la réponse est non, il devient précieux.cIl faut également accepter que commenter moins peut parfois être commenter mieux. La qualité prime toujours sur la quantité.
Le bon moment pour commenter
Beaucoup de développeurs commentent à la fin, quand tout fonctionne. C’est compréhensible, mais ce n’est pas idéal.
Le meilleur moment pour écrire un commentaire, c’est souvent pendant que vous codez. À ce moment-là, votre raisonnement est frais, vos choix sont clairs et les contraintes sont encore en tête. Plus vous attendez, plus vous risquez d’oublier des détails importants.
Commenter en même temps que vous écrivez le code permet aussi de prendre du recul. Parfois, en essayant d’expliquer une partie par un commentaire, on se rend compte que le code est trop complexe ou mal structuré. Le commentaire agit alors comme un révélateur.
Il ne faut pas voir le commentaire comme une étape finale, mais comme une partie intégrante du développement. Une bonne méthodologie inclut le commentaire dès le départ.
Comment expliquer sans noyer le lecteur
C’est ici que beaucoup de débutants hésitent. Faut-il tout expliquer ? Faut-il être très détaillé ? La réponse est plus subtile.
Un bon commentaire est clair, simple et ciblé. Il ne raconte pas toute l’histoire du projet. Il éclaire un point précis. Il évite les phrases longues et les termes trop techniques quand ce n’est pas nécessaire.
Imaginez que vous expliquez votre code à quelqu’un à l’oral. Vous iriez droit au but. Vous donneriez l’information essentielle. C’est exactement cette logique qu’il faut adopter à l’écrit.
Il est aussi important d’utiliser des mots simples. Un commentaire n’est pas un lieu pour montrer son vocabulaire technique. Son rôle est d’être compris rapidement, même par un débutant.
Règle d’or : commenter l’intention, pas l’action
C’est l’un des principes les plus importants à retenir. Le code montre l’action. Le commentaire doit montrer l’intention.
Si une fonction filtre des utilisateurs, le code dira comment elle le fait. Le commentaire doit dire pourquoi elle le fait de cette manière, et dans quel contexte.
Cette règle change complètement la façon de commenter. On ne décrit plus ligne par ligne ce que fait le programme. On explique le sens global, les choix, les exceptions.
C’est cette approche qui rend un commentaire durable dans le temps. Même si le code évolue légèrement, l’intention reste souvent la même.
Les différents types de commentaires et leur utilité réelle
Quand on débute, on imagine souvent le commentaire comme un simple texte posé au-dessus d’une ligne de code. En réalité, il existe plusieurs types de commentaires, chacun avec un rôle précis. Comprendre cette différence est une étape clé dans une bonne méthodologie.
Il y a d’abord le commentaire de contexte. C’est probablement le plus important. Il sert à expliquer la situation globale, le cadre dans lequel le code existe. Par exemple, une règle métier spécifique, une contrainte client ou une limitation technique imposée par un outil externe. Ce type de commentaire se place généralement au début d’un fichier ou d’une grosse section de code.
Ensuite vient le commentaire d’intention. Celui-ci explique pourquoi une portion de code existe. Pas comment elle fonctionne, mais pour quelle raison elle a été écrite ainsi. C’est ce type de commentaire qui sauve des heures de compréhension lorsqu’un projet évolue.
Il existe aussi le commentaire d’alerte. Il prévient le lecteur qu’une partie du code est sensible. Une modification ici peut avoir des conséquences ailleurs. Ce genre de commentaire est rare, mais extrêmement précieux.
Enfin, on trouve le commentaire temporaire. Il explique une solution provisoire, un contournement ou un correctif rapide. Ce type de commentaire doit être honnête et clair, afin d’éviter qu’une solution temporaire devienne permanente par oubli.
Comprendre ces catégories permet d’éviter un piège courant : commenter tout et n’importe quoi sans réelle valeur ajoutée.
Comment commenter une fonction intelligemment
La fonction est l’endroit idéal pour poser un bon commentaire. C’est souvent là que se concentrent la logique et les décisions importantes.
Un commentaire de fonction bien rédigé ne décrit pas chaque ligne interne. Il répond plutôt à trois questions simples :
- À quoi sert cette fonction ?
- Dans quel contexte est-elle utilisée ?
- Y a-t-il des comportements particuliers à connaître ?
Pour un débutant, c’est une vraie libération. En lisant le commentaire, on sait immédiatement si cette fonction est celle que l’on cherche, sans devoir analyser tout son contenu.
Il est également important de mentionner les effets secondaires éventuels. Par exemple, si une fonction modifie une variable globale, écrit dans une base de données ou déclenche une action visible pour l’utilisateur, cela mérite d’être expliqué.
Cette approche rend le commentaire durable. Même si l’implémentation interne change, l’objectif général de la fonction reste compréhensible.
Comment commenter une condition complexe sans se perdre
Les conditions sont souvent les premières zones de confusion dans un code. Une succession de “si”, de “et” et de “ou” peut rapidement devenir indigeste, surtout pour un débutant.
Dans ce cas, le commentaire doit agir comme une phrase en langage naturel. Il doit résumer la logique globale de la condition, sans entrer dans chaque détail technique.
L’objectif n’est pas de traduire le code mot à mot, mais d’expliquer la règle qu’il applique. Une bonne méthodologie consiste à reformuler la condition comme si vous l’expliquiez à quelqu’un qui ne sait pas coder.
Cela permet au lecteur de comprendre immédiatement si la condition correspond à ce qu’il cherche, sans avoir à décoder toute la logique.

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Découvrez mes formations Qui suis-je ?Comment expliquer un “hack” ou un contournement proprement
Dans la vraie vie, le code parfait n’existe pas. Il arrive qu’on écrive des solutions de contournement, parfois un peu bancales, mais nécessaires.
C’est précisément dans ces moments-là que le commentaire devient indispensable. Un “hack” sans commentaire est une bombe à retardement. Un “hack” bien expliqué devient une décision assumée.
Le commentaire doit expliquer pourquoi ce contournement existe, ce qu’il évite, et dans quel cas il pourrait être supprimé. Cette transparence est essentielle pour le futur.
C’est aussi une marque de respect envers les autres développeurs. Vous reconnaissez que la solution n’est pas idéale, mais vous expliquez pourquoi elle est là.
Comment commenter pour les débutants sans les infantiliser
Un bon commentaire est accessible sans être simpliste. C’est un équilibre subtil, surtout quand on s’adresse à des débutants.
L’erreur courante est soit de tout expliquer comme à un enfant, soit d’utiliser un jargon incompréhensible. La bonne approche consiste à utiliser des mots simples, mais précis.
Il est inutile d’utiliser des termes complexes quand une phrase claire suffit. Le but n’est pas de montrer son niveau, mais de transmettre une information efficacement.
Un commentaire réussi donne l’impression que quelqu’un vous parle calmement, comme un collègue bienveillant qui prend le temps d’expliquer.
L’impact émotionnel d’un bon commentaire
On y pense rarement, mais un commentaire peut avoir un impact émotionnel. Lire un code bien commenté est rassurant. On se sent accompagné. À l’inverse, un code opaque peut être décourageant, voire anxiogène.
Un commentaire peut désamorcer la peur de casser quelque chose. Il peut donner confiance. Il peut même faire sourire, quand une touche d’humour est bien placée.
Sur un projet partagé, un développeur avait laissé un commentaire disant en substance : “Cette partie est étrange, mais elle fonctionne.” Ce commentaire a fait sourire toute l’équipe, mais surtout, il a clairement signalé une zone sensible du code.
L’émotion, quand elle est utilisée avec parcimonie, renforce la compréhension et la mémorisation.
Les erreurs classiques à éviter absolument
L’une des erreurs les plus fréquentes est de laisser des commentaires obsolètes. Un commentaire faux est pire que l’absence de commentaire. Il induit en erreur et détruit la confiance du lecteur.
Une autre erreur consiste à commenter chaque ligne par automatisme. Cela donne une impression de sérieux, mais nuit à la lisibilité globale.
Il faut également éviter les commentaires vagues, du type “à améliorer plus tard” ou “ça marche”. Ces phrases n’apportent aucune information exploitable.
Enfin, ne jamais utiliser le commentaire pour masquer un code incompréhensible. Si le code est trop complexe, la meilleure solution est souvent de le simplifier, puis de commenter l’intention.
Vers une méthodologie durable du commentaire
Commenter efficacement n’est pas un réflexe immédiat. C’est une habitude qui se construit avec le temps. Plus vous pratiquez, plus vous développez une intuition sur ce qui mérite un commentaire.
La méthodologie repose sur une idée simple : écrire pour être compris plus tard, dans un contexte différent. Chaque commentaire doit être vu comme un message envoyé dans le futur.
Quand cette logique est intégrée, commenter devient naturel, presque automatique. Et surtout, cela transforme votre façon de coder.
Comment commenter un fichier entier sans l’alourdir
Lorsqu’un fichier commence à grossir, un problème apparaît rapidement : même avec des commentaires locaux bien placés, on peut se sentir perdu. C’est là qu’intervient le commentaire de fichier.
Ce type de commentaire se place en tout début de fichier. Son rôle n’est pas de détailler chaque fonction, mais d’expliquer le rôle global du fichier dans le projet. En d’autres termes, il répond à une question simple : pourquoi ce fichier existe-t-il ?
Un bon commentaire de fichier précise par exemple si le fichier gère l’authentification, le calcul des prix, la validation des données ou la communication avec une API externe. Il peut également mentionner une contrainte importante, comme une dépendance technique ou une règle métier centrale.
Cette approche est extrêmement utile pour les débutants. En arrivant sur un projet, ils peuvent comprendre la structure globale sans avoir à lire tout le code. C’est aussi une excellente pratique professionnelle, souvent attendue dans des projets d’équipe.
Il faut toutefois rester sobre. Un commentaire de fichier trop long devient contre-productif. L’objectif est d’orienter, pas de raconter toute l’histoire.
Comment adapter ses commentaires à un projet professionnel
Quand on code pour soi, on peut se permettre certaines libertés. En contexte professionnel, la méthodologie du commentaire devient encore plus importante.
Dans un projet d’équipe, vos commentaires ne sont plus seulement une aide personnelle. Ils deviennent un outil de collaboration. Ils doivent être clairs, neutres et compréhensibles par des personnes qui n’ont pas votre raisonnement ni votre historique.
Cela implique d’éviter les références trop personnelles ou les blagues internes difficiles à comprendre. L’humour peut exister, mais il doit rester léger et lisible par tous.
Il est aussi essentiel d’adopter une cohérence. Si un projet utilise un certain ton ou une certaine structure de commentaire, il est préférable de s’y conformer. Cette homogénéité facilite la lecture et renforce la qualité globale du code.
Dans un cadre professionnel, commenter correctement est souvent perçu comme un signe de maturité technique. Ce n’est pas un détail. C’est une compétence à part entière.
Maintenir ses commentaires dans le temps
Un commentaire n’est pas figé. Il vit avec le code. Et c’est là que beaucoup de projets échouent.
Un commentaire devient dangereux lorsqu’il n’est plus à jour. Il peut expliquer une logique qui n’existe plus, une contrainte levée depuis longtemps ou un comportement modifié. Dans ce cas, il induit en erreur.
La bonne méthodologie consiste à considérer chaque modification de code comme une occasion de relire les commentaires associés. Si le code change, le commentaire doit être vérifié. Parfois, il faut l’ajuster. Parfois, il faut le supprimer.
Supprimer un commentaire devenu inutile n’est pas un échec. C’est au contraire une preuve de rigueur. Un commentaire n’a de valeur que s’il est vrai.
Avec le temps, vous développerez un réflexe naturel : quand vous touchez à une logique importante, vous pensez automatiquement à son commentaire.
Commentaires et dette technique
On parle souvent de dette technique pour désigner un code difficile à maintenir. Les commentaires jouent un rôle central dans ce phénomène.
Un code sans commentaires accumule une dette invisible. Chaque nouvelle modification devient plus risquée. Chaque nouveau développeur met plus de temps à comprendre. Le projet ralentit.
À l’inverse, des commentaires clairs et bien pensés réduisent cette dette. Ils rendent le projet plus robuste, plus accueillant, plus durable.
Il est important de comprendre que commenter n’est pas une perte de temps. C’est un investissement. Un petit effort aujourd’hui évite de gros problèmes demain.
La posture du développeur qui commente bien
Commenter son code, ce n’est pas seulement une question de technique. C’est une question de posture. Un développeur qui commente bien accepte une idée simple : son code ne lui appartient pas totalement. Il sera lu, modifié, critiqué, repris. Et c’est normal.
Cette posture demande de l’humilité. Elle demande aussi de la bienveillance. On écrit pour aider, pas pour impressionner. Quand vous commentez, vous tendez la main à quelqu’un. Vous facilitez son travail. Vous rendez le projet plus humain.
C’est souvent cette différence qui distingue un développeur débutant d’un développeur plus expérimenté. Pas la complexité du code, mais la qualité de la communication autour de ce code.
Comment progresser concrètement dès aujourd’hui
La meilleure façon d’apprendre à commenter est simple : relisez votre ancien code. Essayez de le comprendre sans le modifier. Notez les endroits où vous êtes perdu. Ce sont exactement les endroits qui auraient mérité un commentaire.
Vous pouvez aussi faire l’exercice inverse. Prenez un petit projet et commentez-le comme si quelqu’un d’autre allait le reprendre demain. Pas dans six mois. Demain.
Avec le temps, vous développerez une vraie intuition. Vous saurez instinctivement quand un commentaire est nécessaire, et quand il ne l’est pas.
C’est une compétence qui s’apprend par la pratique, pas par la théorie seule.
Commenter son code n’est ni une formalité, ni une contrainte scolaire. C’est un acte de communication, presque un acte de transmission. À travers vos commentaires, vous racontez une histoire : celle de vos choix, de vos contraintes et de votre raisonnement.
En adoptant une méthodologie claire du commentaire, vous transformez votre façon de coder. Vous rendez vos projets plus solides, plus lisibles et plus humains. Vous facilitez la vie des autres, mais aussi la vôtre.
Si vous deviez retenir une seule idée, ce serait celle-ci : un bon commentaire n’explique pas le code, il explique l’intention. Et cette intention, bien formulée, traverse le temps bien mieux que n’importe quelle ligne de code.

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