Vous avez sûrement déjà lancé un test sur PageSpeed Insights, observé le fameux score sur 100, et ressenti cette petite montée d’adrénaline avant le verdict final. Quel sera mon score ? Comment seront mes Core Web Vitals ? Vert, c’est la fête. Orange, on respire un peu. Rouge, c’est la panique et on refait le site tout de suite. Avouons-le, nous sommes nombreux à avoir vécu cette scène.
- Comprendre ce qui a réellement un impact sur votre référencement et éviter de perdre du temps sur des optimisations inutiles.
- Savoir distinguer une bonne note technique d’une bonne expérience utilisateur pour orienter vos efforts au bon endroit.
- Découvrir comment améliorer ce que Google mesure vraiment pour booster vos performances réelles et la satisfaction de vos visiteurs.
Mais voici la vraie question : est-ce que Google se soucie réellement de ce score ? Ou les Core Web Vitals sont-ils les véritables critères SEO pour le classement d’un site ?
La réponse n’est pas toujours intuitive. Beaucoup de débutants confondent “score” et “Core Web Vitals”. Pourtant, ils ne signifient pas la même chose, et une mauvaise compréhension peut vous faire perdre du temps… ou ruiner votre stratégie d’optimisation. Ensemble, nous allons démêler cela simplement, pas à pas.
- Score PageSpeed Insights : une note, rien de plus
- Core Web Vitals : ce que Google mesure pour de vrai
- Score vs réalité : qui gagne ?
- Comment Google récupère les vraies données des utilisateurs
- Où voir vos Core Web Vitals ?
- Les seuils importants à retenir
- Pourquoi tant de sites échouent encore ?
- Exemple concret : deux stratégies opposées
- Comment améliorer réellement vos Core Web Vitals ?
- Faut-il encore regarder le score PageSpeed Insights ?
- Le vrai juge : vos visiteurs… et leurs Core Web Vitals
- Garder un équilibre intelligent entre score et Core Web Vitals
Score PageSpeed Insights : une note, rien de plus
Lorsqu’on parle du score, on fait référence à la note qui s’affiche au-dessus du rapport PageSpeed Insights. Cette note sur 100 est calculée par l’outil Lighthouse de Google.

Le score mélange plusieurs éléments techniques : vitesse de chargement simulée, bonnes pratiques, accessibilité, performances globales. Cet indicateur est intéressant, mais il reste une estimation, calculée dans un environnement virtuel. Google lui-même le répète : ce score est un outil de diagnostic, pas un critère direct de classement SEO.
Il arrive d’ailleurs que deux tests réalisés à quelques minutes d’intervalle affichent des résultats différents. Pourquoi ? Parce que la simulation change selon les conditions du test (connexion mobile, puissance du processeur virtuel…). Le score aide donc à pointer les problèmes techniques, mais ne dit pas si votre site plaira réellement aux utilisateurs.
Imaginez : une page peut faire un excellent 95/100 en théorie, alors que dans la vraie vie, les internautes doivent attendre longtemps avant de voir le contenu s’afficher. Résultat ? Ils partent. Et Google voit tout.
Core Web Vitals : ce que Google mesure pour de vrai
Les Core Web Vitals, eux, ne sont ni des estimations, ni des tests simulés. Ce sont des métriques réelles, mesurées sur les appareils des vrais utilisateurs, lorsqu’ils naviguent réellement sur votre site.

Google s’intéresse particulièrement à trois indicateurs :
Le LCP (Largest Contentful Paint)
Il mesure le moment où l’élément principal de la page devient visible. Si le visiteur attend trop longtemps avant de voir quelque chose de vraiment utile, il se décourage. Google considère qu’un bon LCP doit être inférieur à 2,5 secondes.
Le FID devenu INP (Interaction to Next Paint)
Depuis 2024, le FID a été remplacé par l’INP. Il mesure la réactivité de votre page lorsque quelqu’un interagit : clique sur un bouton, ouvre un menu, tape dans un formulaire. Si l’action met du temps avant de répondre, l’utilisateur aura le sentiment que le site est lent, même si la page s’est chargée en quelques secondes.
Le CLS (Cumulative Layout Shift)
Le CLS s’intéresse à la stabilité visuelle : ces fameux éléments qui bougent une fois la page chargée, comme un bouton qui descend juste au moment où vous vouliez cliquer. C’est frustrant et parfois dangereux (si cela déclenche un achat ou une pub par erreur).
Ces trois métriques évaluent l’expérience utilisateur en conditions réelles. Et surtout : elles sont prises en compte dans le classement SEO. C’est officiel, Google l’affirme.
On peut être convaincue d’avoir un site parfait parce que PageSpeed vous donne 98/100. Mais dans l’usage, si votre site web utilise des scripts très lourds, et la plupart de vos utilisateurs ont un téléphone peu puissant… l’INP explose. Malgré un score parfait, le trafic a chute. Une simple optimisation du code améliore l’interaction réelle, et la visibilité reviendra !
Cela prouve qu’un score qui vous rassure n’est pas forcément un score qui rassure Google.
Score vs réalité : qui gagne ?
Google ne classe pas les sites parce qu’ils sont beaux dans un rapport technique. Il classe ceux qui offrent la meilleure expérience aux visiteurs. Les Core Web Vitals représentent ce que Google cherche à encourager : un web agréable à utiliser.
On peut donc résumer cette première grande différence ainsi :
- Le score mesure une performance théorique dans un laboratoire virtuel.
- Les Core Web Vitals mesurent l’expérience réelle des utilisateurs sur votre site.
Finalement, vous pouvez monter à 100/100 sans satisfaire les Core Web Vitals. Et inversement, vous pouvez avoir un score moyen, mais de très bonnes métriques Web Vitals. Dans ce second cas, Google préférera votre site.
Comment Google récupère les vraies données des utilisateurs
Vous pourriez vous demander : “Mais comment Google sait-il si les internautes vivent une bonne ou une mauvaise expérience sur mon site ?”. Cela peut faire un peu espionnage, mais en réalité, tout est public et transparent.
Lorsque quelqu’un navigue sur une page utilisant le navigateur Chrome, certaines données anonymisées sur les performances sont enregistrées dans ce que Google appelle le Chrome User Experience Report (CrUX). Ce rapport regroupe des millions de mesures issues d’utilisateurs réels, partout dans le monde, sur tous types d’appareils et de réseaux.
Votre site est donc évalué selon la vraie vie, pas selon un ordinateur ultra-rapide connecté à la fibre optique. Cela permet à Google d’avoir un aperçu équitable et représentatif de l’expérience de vos visiteurs.
C’est une très bonne chose, car un site optimisé uniquement pour les machines performantes mais inutilisable sur un smartphone d’entrée de gamme ne mérite pas d’être devant d’autres dans les résultats de recherche.
Où voir vos Core Web Vitals ?
Contrairement au score, qui est visible en grand sur PageSpeed Insights, les Core Web Vitals se consultent dans plusieurs outils. Les deux principaux sont :
PageSpeed Insights
Il affiche deux parties bien distinctes :
- Données de laboratoire (lab), utilisées pour calculer le score
- Vraies données terrain (field), provenant du CrUX
Si vous voyez la mention “Données réelles des utilisateurs”, c’est cette section qui compte vraiment pour Google.
Google Search Console
C’est l’endroit officiel où Google vous dit ce qu’il pense de votre site. Vous y trouverez un rapport dédié aux Signaux Web essentiels. Il regroupe toutes les pages évaluées, classées dans trois catégories : Bon, A améliorer et Mauvais.
Ce rapport permet de voir rapidement si un groupe de pages pose problème sur mobile ou sur ordinateur. C’est la boussole idéale pour vous guider vers les optimisations prioritaires.
Les seuils importants à retenir
Pour que vos Core Web Vitals soient considérés bons, et donc positifs pour votre SEO, vos pages doivent respecter ces valeurs maximum pour au moins 75 % des utilisateurs réels :
LCP : moins de 2,5 secondes
Si l’élément principal arrive trop tard, l’utilisateur s’ennuie.
INP : moins de 200 millisecondes
C’est le temps entre une action et sa réaction. Au-delà, on a l’impression que le site rame.
CLS : inférieur à 0,10
Au-delà, l’utilisateur subit des déplacements visuels trop importants sur la page.
Ces valeurs peuvent paraître techniques, mais retenez simplement ceci :
Le site doit s’afficher vite, réagir vite et ne pas bouger.
Ces trois facteurs sont les piliers d’une expérience confortable.

Des formations informatique pour tous !
Débutant ou curieux ? Apprenez le développement web, le référencement, le webmarketing, la bureautique, à maîtriser vos appareils Apple et bien plus encore…
Formateur indépendant, professionnel du web depuis 2006, je vous accompagne pas à pas et en cours particulier, que vous soyez débutant ou que vous souhaitiez progresser. En visio, à votre rythme, et toujours avec pédagogie.
Découvrez mes formations Qui suis-je ?Pourquoi tant de sites échouent encore ?
Beaucoup de créateurs de sites se concentrent sur le score PageSpeed parce qu’il s’affiche en grand, sous forme de couleur. C’est très psychologique : le vert rassure, le rouge effraie. Et souvent, ils se focalisent sur des optimisations qui ne changent rien pour les utilisateurs.
Par exemple :
- Compresser un script qui ne sert à rien
- Optimiser une image qui n’apparaît pas à l’écran
- Désactiver un plugin utile juste pour gagner 2 points
Pendant ce temps, les vrais problèmes restent en place :
- Images lourdes au-dessus de la ligne de flottaison
- Serveur trop lent
- Plugins bloquants
- CSS et JavaScript chargés avant le contenu important
Ce sont ces éléments-là qui ruinent les Core Web Vitals.
Exemple concret : deux stratégies opposées
Imaginez deux propriétaires de site.
Le premier veut absolument atteindre 100/100. Il passe des heures à optimiser chaque octet, mais n’améliore jamais la vitesse d’affichage de son visuel principal ni la réactivité des boutons. Résultat : son score est superbe, mais ses visiteurs partent.
Le second se concentre sur trois optimisations simples :
- Charger plus vite l’image principale avec du lazy-loading intelligent
- Supprimer un script inutile en haut de page
- Passer sur un hébergement un peu plus rapide
Sans viser un score parfait, son LCP et son INP deviennent excellents et les utilisateurs naviguent confortablement. Google le voit et le récompense.
Dans la vraie vie, c’est ce deuxième site qui gagne.
Comment améliorer réellement vos Core Web Vitals ?
Il n’existe pas de magie, mais quelques gestes simples font souvent une grosse différence :
- Optimiser la taille des images, surtout celle qui apparaît en premier
- Utiliser un hébergement rapide et un cache efficace
- Éviter les scripts externes lourds (comme certaines pubs ou trackers)
- Différer le chargement de JavaScript non essentiel
- Ne pas charger des polices web trop nombreuses
- Stabiliser la mise en page avec des dimensions fixes pour les médias
Ces actions visent toutes le même objectif : prioriser le contenu utile et réduire tout ce qui gêne l’utilisateur.
Et surtout : faites une optimisation à la fois, puis vérifiez l’impact. Tester, comprendre, ajuster. C’est un travail progressif.
J’ai déjà vu un site qui avait mis une vidéo en arrière-plan, en pleine largeur, au-dessus de la ligne de flottaison. Le propriétaire était très fier du rendu visuel. Sauf que le fichier faisait plus de 20 Mo… impossible à charger rapidement sur mobile. Tous les indicateurs Core Web Vitals étaient catastrophiques. Après remplacement par une simple image statique, le trafic organique a doublé en deux mois. Intuitivement, la bonne expérience a gagné.
Faut-il encore regarder le score PageSpeed Insights ?
Oui, mais pas pour les raisons que beaucoup imaginent. Le score PageSpeed vous sert à :
- comprendre rapidement si votre site contient des problèmes techniques
- repérer les éléments à améliorer au niveau du code
C’est un tableau de bord, une alerte préventive. Si votre score chute d’un coup, c’est probablement que quelque chose bloque l’affichage du contenu. Le score aide donc à surveiller la santé technique du site.
Mais rappelez-vous : ce n’est pas une note donnée par Google pour le classement. Ce n’est pas parce que vous êtes “dans le vert” que vous serez en haut des résultats. Ce n’est pas parce que vous êtes “dans l’orange” que vous serez invisible.
C’est un outil, pas un jugement SEO !
Le vrai juge : vos visiteurs… et leurs Core Web Vitals
Le vrai objectif de Google est simple : proposer aux internautes des résultats qui leur feront passer un bon moment en ligne. Un site rapide, stable, agréable, c’est une visite réussie. Et une visite réussie, c’est un signal positif envoyé au moteur de recherche.
Les Core Web Vitals sont conçus pour mesurer ces signaux. Ils capturent la réalité du terrain : vitesse affichée, fluidité des actions, confort visuel.
Vous devrez donc les surveiller, analyser et améliorer régulièrement. Pas pour faire plaisir à un robot, mais pour prendre soin de vos utilisateurs. Ce changement d’état d’esprit transforme la manière de travailler sur ses performances.
Comme dans un restaurant, ce ne sont pas les notes d’un guide qui comptent le plus, mais le sourire des clients qui reviennent.
Garder un équilibre intelligent entre score et Core Web Vitals
L’idéal n’est pas d’opposer les deux, mais de trouver une approche intelligente.
Le bon chemin consiste à :
- d’abord optimiser l’expérience réelle (Core Web Vitals)
- ensuite, utiliser le score comme indicateur de suivi
Par exemple :
- si votre LCP est mauvais, regardez quels scripts ralentissent l’affichage
- si votre CLS est trop élevé, fixez la taille de vos images ou bannières
- si votre INP n’est pas bon, analysez les interactions trop lourdes
Une fois que l’expérience réelle s’améliore, le score remonte souvent tout seul, parce que ce dernier utilise aussi des métriques liées au temps de chargement.
Ne cherchez jamais la perfection au détriment de l’expérience réelle. Si vous gagnez 2 points de score mais perdez en lisibilité ou en design, vous êtes perdant.
Votre site n’est pas une machine à faire de la couleur verte. C’est un lieu de rencontre avec vos visiteurs.
Ce qu’il faut retenir avant tout, c’est ceci :
Google ne récompense pas une bonne note, mais une bonne expérience.
Le score PageSpeed est une aide, rien de plus. Les Core Web Vitals sont la vérité du terrain. Si vous devez faire un choix entre les deux, choisissez toujours vos utilisateurs.
Ne soyez pas obsédé par le “100/100”. Cherchez plutôt à rendre votre site agréable, fluide, efficace. Posez-vous cette question simple :
“Si j’étais visiteur, est-ce que j’aimerais naviguer ici ?”
Ce changement de perspective fera plus pour votre SEO que n’importe quel chiffre affiché en gros sur un écran. Votre site est un projet vivant. Il évolue, il respire, et il mérite d’être construit pour et avec les internautes.
Dans les prochains mois, en améliorant vos Core Web Vitals doucement mais sûrement, vous verrez que Google vous accompagnera dans cette démarche. Et c’est sans doute la meilleure motivation pour continuer à avancer sereinement.

Fondateur de l’agence Créa-troyes, affiliée France Num
Intervenant en Freelance.
Contactez-moi
