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WYSIWYG : No-code pour HTML et CSS, l’IA en remplacement

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Imaginez un instant pouvoir créer un site web sans jamais taper une seule ligne de code. Pas de balises étranges, pas de syntaxe à retenir, pas de terminal noir rempli de lignes incompréhensibles. Vous glissez, déposez, cliquez… et hop, votre site prend vie. C’est exactement la promesse des éditeurs WYSIWYG, un acronyme un peu barbare qui signifie What You See Is What You Get, autrement dit : ce que vous voyez est ce que vous obtenez.

Pour beaucoup de débutants, c’est une porte d’entrée magique dans le monde du web. On découvre le design, les structures de pages et les notions d’HTML et de CSS sans forcément savoir coder. Mais derrière cette apparente simplicité, le WYSIWYG soulève aussi des questions : comment fonctionne-t-il ? Est-ce vraiment du no-code ? Et surtout, que perd-on à ne pas toucher au code directement ?

Ce guide va vous plonger dans l’univers du WYSIWYG, de son fonctionnement technique à son impact sur la création web moderne, en passant par des exemples concrets, des anecdotes, et quelques réflexions sur la frontière entre “facilité” et “compréhension”.

Comprendre le WYSIWYG : une fenêtre sur le code invisible

Le concept de WYSIWYG est né bien avant le web. Dans les années 80, avec l’apparition des premiers logiciels de traitement de texte graphiques, comme WordStar ou PageMaker, on a commencé à vouloir voir le rendu final pendant qu’on le créait. Fini le texte brut à baliser manuellement, bienvenue à l’édition visuelle.

Quand le web est arrivé, cette idée s’est transposée dans le monde du HTML et du CSS. Plutôt que d’écrire des balises <div><p>, ou <h1>, on a voulu glisser un titre, changer la couleur d’un texte ou insérer une image d’un simple clic. Les éditeurs comme DreamweaverFrontPage, puis plus tard WebflowWix, ou WordPress avec Elementor, ont démocratisé la création de sites sans passer par le code.

Mais attention : le WYSIWYG ne fait pas disparaître le code. Il le masque. Derrière chaque bouton, chaque case, chaque couleur, se cache une structure HTML et une feuille de style CSS. Le WYSIWYG est donc une sorte de traducteur visuel : vous construisez graphiquement, et le logiciel génère automatiquement le code correspondant.

Dans un éditeur WYSIWYG, vous ajoutez un titre “Bienvenue sur mon site”. Vous le mettez en bleu et le centrez. Le logiciel, en arrière-plan, va produire quelque chose comme :

<h1 style="color: blue; text-align: center;">Bienvenue sur mon site</h1>

Ce que vous faites visuellement devient du code que vous ne voyez pas. Et c’est là que réside la magie… mais aussi le piège.

Le WYSIWYG, un raccourci pour apprendre le web

Beaucoup de débutants découvrent le développement web grâce à ces outils. C’est d’ailleurs un excellent moyen de comprendre comment fonctionne une page sans se perdre dans les détails techniques.

On peut comparer le WYSIWYG à un appareil photo automatique : il permet de capturer de belles images sans savoir régler la vitesse d’obturation, la sensibilité ISO ou la balance des blancs. Mais si vous voulez vraiment maîtriser la photo, un jour ou l’autre, vous devrez passer en mode manuel.

De la même manière, le WYSIWYG vous fait gagner du temps, mais il vous éloigne du code et de la logique réelle du web.

Par exemple, un site créé avec un éditeur visuel repose souvent sur un hébergement distant, mais la plupart des utilisateurs ignorent totalement ce qui se passe derrière.
Ils n’ont jamais eu à envoyer leurs fichiers via FTP, ni à lancer un serveur local sur leur machine pour tester leurs pages. Pourtant, comprendre comment un script fonctionne ou comment un code peut être interpréter et afficher est essentiel à long terme.

Ces étapes, invisible dans un WYSIWYG, sont pourtant au cœur de la logique du web : le navigateur demande une page au serveur, le serveur répond, et il affiche votre code.

Apprendre à utiliser un WYSIWYG ne dispense donc pas de comprendre ce qu’il cache. C’est même tout l’intérêt : s’en servir comme une passerelle pour aller plus loin.

Le code généré par un éditeur WYSIWYG : un allié… ou un fardeau ?

Si vous avez déjà ouvert le code source d’une page faite avec un constructeur visuel, vous avez peut-être ressenti un léger malaise. Des lignes et des lignes de balises, parfois inutiles, souvent désordonnées, comme si le logiciel avait voulu en faire trop.

C’est le principal reproche fait aux WYSIWYG : le code qu’ils produisent n’est pas toujours propre. Et un code “sale” peut poser de vrais problèmes de performance ou de référencement (SEO).

Imaginons qu’un éditeur crée automatiquement dix <div> pour encadrer un simple texte. Le navigateur doit tous les interpréter, ce qui ralentit légèrement le chargement. Et plus votre site grossit, plus cette accumulation devient lourde.

Sur un plan concret, cela signifie que :

  • Le temps de chargement peut augmenter.
  • La maintenance du site devient plus difficile.
  • Le SEO (référencement sur Google) est souvent moins bon, car le moteur de recherche préfère les codes légers et clairs.

C’est un peu comme si vous écriviez une recette de cuisine en ajoutant des parenthèses et des crochets partout. Votre plat sera le même, mais personne ne voudra le lire.

Cependant, certains éditeurs récents, comme Webflow ou Pinegrow, ont fait de gros efforts pour générer du code plus propre. Webflow, par exemple, permet même d’exporter le HTML et le CSS de manière très lisible, presque comme si vous l’aviez écrit vous-même.

Mais cela reste l’exception. Et pour comprendre ce qu’un logiciel fait derrière votre dos, rien ne vaut un petit détour par le terminal. Tapez simplement :

curl -I https://votre-site.com

Vous verrez alors la réponse brute du serveur : les en-têtes HTTP, les codes de statut, le type de fichier… bref, tout ce que le WYSIWYG cache dans son interface. C’est souvent une révélation pour ceux qui pensaient que tout se limitait à “faire joli”.

Quand le no-code rencontre le code

Le mouvement “no-code” ne se limite plus à la mise en page. Certains outils vous permettent désormais de créer des sites dynamiques, des formulaires, voire des applications entières, sans jamais ouvrir un éditeur, ou IDE, ni écrire une ligne de code.

Des plateformes comme BubbleGlide, ou encore Softr permettent de connecter des bases de données, gérer des utilisateurs et héberger automatiquement vos pages.

Mais dans les coulisses, tout cela repose sur des principes réels. Quand vous cliquez sur “Publier” dans un WYSIWYG moderne, une série d’actions s’enchaîne : les fichiers HTML et CSS sont compressés, envoyés vers un serveur distant, hébergés dans un dossier public, et accessibles par une URL.

Vous ne le voyez pas, mais c’est exactement ce que fait un développeur lorsqu’il déploie un site via un client FTP.

Dans un cas, vous cliquez sur un bouton. Dans l’autre, vous tapez une commande ou utilisez un logiciel. Mais le résultat est identique : un serveur reçoit vos fichiers, les stocke, et les rend visibles au monde entier.

Le no-code, donc, n’élimine pas la technique : il la simplifie. Et c’est en comprenant cette simplification que l’on devient meilleur créateur, même sans savoir coder.

Les avantages réels du WYSIWYG : rapidité, liberté et confiance

Si les éditeurs WYSIWYG ont connu un tel succès, c’est qu’ils répondent à un besoin bien réel : rendre la création web accessible à tous.

Quand on débute, le code peut sembler hostile. Entre les erreurs de syntaxe, les pages blanches qui refusent de s’afficher et les lignes de commandes dans le terminal, il y a de quoi décourager. Le WYSIWYG, lui, redonne confiance. On voit immédiatement ce qu’on crée, et cette satisfaction visuelle est un moteur puissant.

De plus, il offre une rapidité de conception incroyable. Là où un développeur passerait une heure à ajuster une mise en page en CSS, un utilisateur de WYSIWYG peut y parvenir en quelques glissements de souris. C’est un peu comme passer du tricot à la machine à coudre : on obtient le même vêtement, mais sans se piquer les doigts.

Un autre avantage est la liberté créative. Vous pouvez tester, modifier, expérimenter sans peur de “casser” votre site. Avec un éditeur visuel, tout est réversible, visuel et souvent accompagné d’une sauvegarde automatique. C’est idéal pour apprendre par la pratique, sans passer des heures à chercher pourquoi un élément dépasse de dix pixels à droite.

Enfin, le WYSIWYG permet aux designers, graphistes, ou entrepreneurs de se concentrer sur le contenu plutôt que sur la technique. Et soyons honnêtes : tout le monde n’a pas envie de devenir développeur. Certains veulent simplement un site propre, fonctionnel, et en ligne rapidement.

Le WYSIWYG leur offre cette promesse, sans qu’ils aient à comprendre ce qu’est un serveur, ni comment exécuter des commandes dans le terminal.

Les limites du WYSIWYG : ce que vous ne voyez pas peut vous piéger

Mais comme souvent en informatique, la simplicité a un prix. Et le WYSIWYG n’échappe pas à cette règle.

Le premier inconvénient, c’est la perte de contrôle. Vous dépendez entièrement du logiciel pour générer votre code et gérer vos fichiers. Si demain la plateforme ferme, change ses tarifs, ou modifie ses fonctionnalités, vous pouvez vous retrouver coincé.

C’est une expérience courante, un utilisateur crée son site sur un constructeur gratuit, tout fonctionne à merveille, puis le service devient payant. Impossible d’exporter le code sans passer à la caisse. Résultat : il faut tout recommencer ailleurs.

Le second problème, c’est la performance. Le code généré automatiquement n’est pas toujours optimisé. Certaines pages peuvent être lentes à charger, notamment sur mobile, car le serveur doit interpréter des fichiers plus lourds que nécessaire.

Et puis, il y a la compatibilité. Certains éditeurs utilisent des fonctionnalités propriétaires ou ajoutent des scripts qui ne fonctionnent pas partout. Cela peut créer des bugs étranges selon les navigateurs.

Enfin, le SEO est souvent moins performant avec du code généré automatiquement.
Les moteurs de recherche préfèrent un HTML clair, des balises structurées, et des CSS propres. Un éditeur WYSIWYG fait souvent passer le visuel avant la sémantique. Le résultat : un beau site, mais mal référencé.

C’est un peu comme si vous construisiez une belle maison sur des fondations bancales. De l’extérieur, tout semble parfait, mais à la première tempête, ça se complique.

Les meilleurs outils WYSIWYG du moment

Si vous débutez et souhaitez explorer ce monde, plusieurs outils valent le détour.

Webflow est probablement le plus puissant du marché. Il allie interface intuitive et code exportable propre. Vous pouvez créer des sites professionnels sans toucher au terminal, mais aussi visualiser le code HTML et CSS en arrière-plan pour apprendre.

Wix reste un choix populaire pour sa simplicité. En quelques heures, vous pouvez créer un site vitrine complet, gérer les pages, les polices, les couleurs et publier directement sur un serveur distant sans rien comprendre à l’hébergement.

WordPress + Elementor est un compromis intéressant : vous profitez de la puissance de WordPress, du contrôle d’un serveur réel, et de la simplicité du glisser-déposer.
C’est d’ailleurs une excellente option pour comprendre progressivement comment fonctionne un site dynamique.

Enfin, pour les curieux, Pinegrow propose une approche hybride. C’est un éditeur WYSIWYG installé sur votre ordinateur, mais qui vous montre en temps réel le code généré. Cela permet de garder un œil sur la mécanique, un peu comme un conducteur qui jette un coup d’œil sous le capot avant de prendre la route.

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Mélanger WYSIWYG et code : le meilleur des deux mondes

Le vrai secret n’est pas de choisir entre WYSIWYG et code, mais d’apprendre à combiner les deux intelligemment.

Par exemple, vous pouvez concevoir rapidement la structure d’une page avec un éditeur visuel, puis affiner le résultat dans un fichier CSS. Un simple ajustement dans votre éditeur de code peut parfois transformer un site “correct” en site professionnel.

Imaginons que votre WYSIWYG ne vous permette pas d’ajuster la marge d’un élément comme vous le souhaitez. En accédant au code, il suffit d’ajouter dans votre feuille de style :

.section {
  margin-top: 40px;
}

Et voilà. En quelques lignes, vous reprenez le contrôle. C’est cette approche “hybride” qui forme les meilleurs créateurs : ceux qui profitent de la simplicité du WYSIWYG sans renoncer à la puissance du code.

C’est d’ailleurs ce que font la plupart des développeurs professionnels aujourd’hui. Ils utilisent des outils visuels pour prototyper rapidement, puis passent par leur IDE ou éditeur de code pour nettoyer le code.

Le WYSIWYG : un tremplin vers la compréhension du web

Il faut voir le WYSIWYG comme un tremplin, pas comme une fin en soi. Ce n’est pas un raccourci à éviter, c’est une étape pour apprendre à comprendre ce qu’il y a derrière.

Car plus vous avancerez, plus vous réaliserez que tout ce que fait un éditeur visuel repose sur des concepts simples : le HTML pour la structure, le CSS pour le style, le serveur pour héberger, et le terminal pour piloter tout cela.

Ce sont des briques que vous pouvez assembler vous-même, si vous en comprenez la logique. Et c’est là que l’apprentissage devient passionnant. Un jour, vous ouvrirez le code généré par votre WYSIWYG et, au lieu de le trouver incompréhensible, vous vous surprendrez à sourire. Parce que vous saurez exactement ce qu’il fait, pourquoi il le fait, et comment l’améliorer.

C’est un peu comme apprendre à cuisiner après des années de plats préparés. Au début, on apprécie le confort du “tout fait”, mais une fois qu’on comprend les ingrédients, on n’a plus envie de revenir en arrière.

Quand l’intelligence artificielle dépasse le WYSIWYG

Depuis quelques années, un nouvel acteur est venu bouleverser le monde du no-code : l’intelligence artificielle. Là où le WYSIWYG demandait encore de manipuler des éléments à la main, l’IA, elle, comprend vos intentions. Vous ne cliquez plus, vous décrivez.

On passe ainsi d’un web construit par glisser-déposer à un web généré par conversation. Vous dites ce que vous voulez, et l’IA le réalise.

Par exemple, au lieu d’ouvrir un éditeur visuel, vous pourriez simplement écrire :

“Crée-moi une page d’accueil avec un titre, une section de présentation et un bouton d’inscription.”

Et en quelques secondes, le système génère une page HTML et CSS complète, parfois même hébergée automatiquement sur un serveur. C’est une révolution silencieuse : le code ne se cache plus derrière des boutons, il naît du langage humain.

Du glisser-déposer à la génération automatique

Historiquement, le WYSIWYG avait pour ambition de simplifier la création. Mais l’IA, elle, ne simplifie pas : elle automatise. Là où un éditeur visuel vous demande encore de choisir la couleur d’un bouton, l’IA comprend ce que vous entendez par “un bouton moderne, élégant et clair”.

Elle ne se contente pas d’exécuter des actions. Elle interprète. Et c’est cette capacité de compréhension qui change tout.

Certaines plateformes de design web comme Framer AIDurable, ou Mixo.io permettent déjà de créer un site complet à partir d’une simple description. En quelques secondes, le serveur prépare les fichiers, les styles, les images et même le contenu. Vous n’avez rien à installer, aucun terminal à ouvrir.

Autrement dit, le no-code s’efface au profit du no-effort.

Pour allez plus loin, L’IA intégré dans VS Code.

L’IA comme partenaire de création

Mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’intelligence artificielle ne vient pas remplacer les créateurs — elle les augmente. L’IA est un assistant, pas un concurrent.

Vous pouvez lui demander de générer une première version d’un site, puis modifier le texte, affiner les styles, ou ajuster les animations. Elle devient un point de départ, une base sur laquelle bâtir.

Prenons un exemple concret. Vous tapez dans une interface d’IA :

“Je veux une page de contact sobre, avec un formulaire au centre et un fond bleu clair.”

En réponse, l’IA vous crée un fichier complet avec le HTML, le CSS, et parfois même le script PHP pour envoyer les messages via un serveur. Mais rien ne vous empêche de récupérer ce code et de l’ajuster ensuite dans un vrai éditeur si vous avez envie d’apprendre.

Ce mélange entre génération automatique et édition manuelle ouvre un nouveau chapitre de la création web. On ne code plus seulement avec des balises, mais avec des idées.

La disparition progressive du “WYSIWYG pur”

L’IA rend le concept de WYSIWYG presque obsolète. Pourquoi passer du temps à ajuster manuellement des éléments visuels quand une IA peut comprendre le rendu que vous souhaitez et le produire instantanément ?

C’est comme si vous aviez un assistant graphique invisible, capable de traduire vos pensées en code. Certaines entreprises combinent déjà les deux mondes :

  • Un éditeur visuel traditionnel pour ceux qui aiment garder la main.
  • Et une IA intégrée pour générer les sections, les styles ou les pages sur demande.

C’est le cas de Webflow AI, qui propose de rédiger automatiquement les textes, ajuster la mise en page et créer du code sur mesure à partir d’une simple phrase.

L’utilisateur peut ensuite visualiser le résultat et, s’il le souhaite, ouvrir le code source dans le terminal pour voir ce qui se cache derrière. Une vraie fusion entre WYSIWYGserveur et intelligence artificielle.

L’avenir du no-code : entre humain et machine

Cette évolution pose une question fascinante : faut-il encore apprendre à coder quand une IA peut tout générer ?

La réponse, paradoxalement, est oui. Car comprendre le code, c’est comprendre le fonctionnement du web. Même si l’IA écrit pour vous, vous devez savoir lire ce qu’elle a produit.

C’est comme conduire une voiture autonome : vous pouvez laisser le système faire, mais il vaut mieux savoir reprendre le volant en cas d’imprévu.

L’IA est un formidable accélérateur, mais elle ne remplace pas la logique humaine. Elle ne sait pas encore ce que vous avez en tête, vos préférences, votre ton, votre univers. C’est à vous d’apporter la vision, la personnalité, la touche créative qui rend un site unique.

Le futur du no-code ne sera donc pas sans humain. Il sera humain + IA, une collaboration naturelle entre ce que la machine peut faire rapidement et ce que l’esprit humain imagine avec émotion.

10.5 Quand l’éditeur devient invisible

Autre conséquence : l’IA cache de plus en plus la partie technique. Vous n’avez plus besoin de lancer un serveur, de configurer vos fichiers ou de taper des commandes dans le terminal. Tout cela se fait automatiquement, en arrière-plan.

Mais ce n’est pas une raison pour l’oublier. L’éditeur de code reste le cœur battant du web : c’est lui qui envoie les fichiers, gère les dépendances, et connecte votre projet au serveur.

Les outils d’IA n’effacent pas cette mécanique, ils la déguisent. Elle continue d’exister, simplement, vous ne la voyez plus. Et un jour, si vous décidez de dépasser les limites d’un outil automatisé, vous serez heureux de savoir comment tout cela fonctionne vraiment.

L’IA comme suite logique du WYSIWYG

On pourrait dire que le WYSIWYG a ouvert la voie à l’intelligence artificielle. C’est lui qui a initié l’idée que créer un site ne devait pas forcément passer par des lignes de code.

Mais là où le WYSIWYG demandait encore une action manuelle, l’IA ne demande qu’une intention. Et c’est ce changement de paradigme qui bouleverse tout : on ne programme plus, on dialogue.

Demain, peut-être, les sites ne seront plus construits par clics ni par lignes de commande dans le terminal, mais par conversation naturelle.
Et ce jour-là, le rôle du créateur sera de poser les bonnes questions, pas d’écrire le bon code.

Le futur du web est entre vos mains

Le WYSIWYG n’est ni un ennemi, ni une solution miracle. C’est un outil, comme le terminal ou le serveur, chacun ayant son rôle à jouer dans l’apprentissage et la création web.

Le monde du no-code a ouvert une ère nouvelle, où la création numérique n’est plus réservée aux développeurs. Mais cette accessibilité ne doit pas faire oublier la mécanique qui se cache derrière chaque clic. Car comprendre le code, même un peu, c’est comprendre le langage du web lui-même.

Si vous débutez, commencez avec un WYSIWYG. Créez, testez, amusez-vous. Puis, petit à petit, osez ouvrir le code source, explorez le terminal, découvrez le serveur local, et observez comment tout cela s’articule.

C’est ce mélange de curiosité et de liberté qui fera de vous un véritable créateur numérique. Le WYSIWYG n’est pas une béquille. C’est une passerelle vers un monde où la technique et la créativité ne s’opposent plus.

Et c’est peut-être ça, le véritable avenir du web : un espace où chacun peut construire, comprendre, et partager, qu’il écrive du code… ou non.