Vous avez entendu parler des CMS Headless, mais vous ne comprenez pas vraiment ce qui les différencie d’un CMS classique comme WordPress ou Joomla ? Si vous cherchez une solution moderne, souple, rapide et adaptée aux projets web d’aujourd’hui (et de demain), vous êtes au bon endroit.
Dans ce guide complet, nous allons vous expliquer simplement ce qu’est un CMS Headless, en quoi il diffère d’un CMS traditionnel, et surtout comment l’utiliser concrètement dans vos propres projets. Que vous soyez freelance, développeur en reconversion, entrepreneur ou étudiant, vous trouverez ici une ressource durable pour apprendre à maîtriser la logique Headless étape par étape.
Nous verrons aussi quels sont les meilleurs outils du moment (comme Strapi ou Sanity), quels projets peuvent en tirer profit, et vous apprendrez à créer un blog Headless simple avec HTML, CSS, JS et une API. L’objectif est clair : vous permettre de comprendre et d’appliquer ce modèle dans des cas concrets, sans jargon inutile.
Que vous cherchiez à améliorer les performances de votre site, à séparer proprement front et back, ou à diffuser votre contenu sur plusieurs supports (web, mobile, etc.), l’approche Headless peut être une solution puissante. Ce guide est là pour vous accompagner, même si vous débutez.
- Qu’est-ce qu’un CMS Headless ?
- CMS Headless vs CMS classiques : comprendre la différence
- Quelle différence avec WordPress ou Joomla ?
- Quels cas d’usage concrets ?
- Exemples d’outils populaires (Strapi, Sanity…)
- Avantages / Inconvénients
- Démo : connecter un CMS Headless à un front HTML/CSS/JS simple
- Quel CMS Headless choisir pour débuter ?
- Faut-il forcément utiliser un CMS headless ? Pour quels projets ?
Qu’est-ce qu’un CMS Headless ?
Avant de plonger dans la technique, commençons par poser les bases. Qu’est-ce qu’un CMS, d’abord ? Un CMS (Content Management System, ou système de gestion de contenu en français) est un outil qui permet de gérer du contenu en ligne sans avoir besoin d’écrire du code. WordPress, Joomla, Drupal… Ce sont des CMS classiques. Ils vous permettent d’éditer des articles, d’ajouter des images, de gérer vos pages via une interface graphique. Tout cela sans toucher à la moindre ligne de HTML ou de PHP.
Un CMS Headless, quant à lui, fonctionne différemment. Le mot « headless » signifie littéralement « sans tête ». Dans notre contexte, la « tête », c’est la partie visible : l’interface utilisateur, le site web que vous voyez dans le navigateur.
En CMS Headless, cette partie-là n’est pas fournie.
Le CMS ne s’occupe que du contenu, de la gestion des données, des utilisateurs ou des rôles, mais il ne gère pas le design ou la mise en page du site.
Un CMS Headless fournit les données via une API (souvent REST ou GraphQL), et c’est à vous — ou à votre développeur — de récupérer ces données pour les afficher comme vous le souhaitez sur votre site web, votre application mobile, ou même un objet connecté.
Exemple simple :
Imaginez un blog. Avec WordPress, vous installez un thème, vous écrivez un article dans l’admin, et le site affiche l’article dans une belle page web.
Avec un CMS Headless comme Strapi ou Sanity, vous écrivez toujours l’article dans une interface d’administration… mais rien n’est affiché automatiquement. Vous devez créer vous-même la page HTML qui va récupérer l’article via l’API et le mettre en page.
Cela peut sembler plus complexe à première vue, mais vous verrez que cette séparation apporte beaucoup de liberté. C’est ce que nous allons explorer ensemble.
CMS Headless vs CMS classiques : comprendre la différence
Revenons un peu plus en détail sur cette différence fondamentale entre les CMS classiques et les CMS Headless. Un CMS classique est monolithique. Cela signifie qu’il contient le back-end (la gestion du contenu), le front-end (l’affichage), la base de données, l’authentification, et souvent même les commentaires, le formulaire de contact, etc.
Ce type d’architecture est pratique pour des sites simples, des blogs ou des vitrines d’entreprise. Tout est intégré dans un seul outil, facile à prendre en main pour une petite équipe ou un freelance pressé.
Mais cette approche a ses limites. Par exemple :
- Vous êtes souvent limité par les thèmes proposés.
- Il est difficile de créer une application mobile qui récupère le contenu du CMS.
- Le code du front-end est mélangé à celui du back-end, ce qui rend le tout difficile à maintenir à grande échelle.
À l’inverse, un CMS Headless sépare complètement le contenu de son affichage. On parle souvent d’architecture découplée. D’un côté, vous avez un back-end ultra léger qui se concentre uniquement sur la gestion du contenu. De l’autre, vous pouvez créer plusieurs fronts : un site vitrine, une application mobile, un tableau de bord interne, etc., tous connectés à une seule source de contenu.
C’est cette flexibilité qui plaît tant aux développeurs et aux entreprises modernes.
Quelle différence avec WordPress ou Joomla ?
WordPress et Joomla sont deux CMS parmi les plus connus dans le monde. Ils sont gratuits, faciles à installer, bien documentés. Pour beaucoup, ils représentent l’entrée dans le monde du développement web. Mais comparons-les à un CMS Headless.
WordPress/Joomla :
- Vous gérez votre contenu depuis une interface.
- Vous choisissez un thème (graphique) pour afficher vos pages.
- Le contenu et le rendu sont liés : quand vous modifiez le thème, vous modifiez la présentation.
- Si vous voulez afficher le contenu ailleurs (par exemple dans une appli mobile), il faut souvent installer un plugin pour activer une API.
CMS Headless :
- Vous gérez également votre contenu depuis une interface.
- Il n’y a pas de thème intégré : c’est à vous de construire le front.
- Les contenus sont accessibles via une API (sans plugin).
- Vous pouvez consommer les données depuis plusieurs endroits : une page web, une app React, une montre connectée, etc.
WordPress a bien évolué et propose aujourd’hui une API REST intégrée. On peut donc l’utiliser en mode Headless, mais cela demande des connaissances techniques spécifiques. À l’inverse, un CMS conçu comme « headless » dès le départ (comme Strapi ou Sanity) est pensé pour cette logique dès la base.
Quels cas d’usage concrets ?
L’approche Headless peut paraître « overkill » pour un simple blog personnel. Et pourtant, dans de nombreux cas, elle fait toute la différence. Voici quelques situations concrètes dans lesquelles un CMS Headless peut être très utile :
Vous êtes freelance et vous voulez proposer une architecture évolutive à vos clients
Avec un CMS Headless, vous pouvez créer un back-office unique que vos clients utilisent pour gérer leur contenu. Ensuite, vous pouvez leur livrer un site vitrine, mais aussi une appli mobile ou un extranet qui utilise les mêmes données. Pas besoin de dupliquer les contenus, tout est centralisé.
Vous voulez créer un site vitrine ultra rapide
Les CMS classiques génèrent souvent beaucoup de code inutile, ce qui ralentit le chargement des pages. Avec un CMS Headless, vous pouvez créer un front très léger en HTML/CSS/JS, optimisé pour la vitesse et le référencement naturel. Cela devient facile de faire du « static site generation », c’est-à-dire de générer des pages HTML à l’avance pour aller encore plus vite.
Vous développez une Progressive Web App (PWA)
Les PWA sont des applications web qui fonctionnent même hors connexion, comme des applications mobiles. Pour ce genre de projet, un CMS classique est souvent trop rigide. Un CMS Headless vous permet de stocker les données ailleurs et de les charger dynamiquement via API, ce qui correspond parfaitement aux besoins d’une PWA.
Vous lancez un blog multi-plateforme
Avec un CMS Headless, vous pouvez afficher vos articles sur un site, dans une newsletter, dans une app, voire dans des modules d’affichage sur des bornes interactives. Le tout depuis une seule interface de gestion. Vous gagnez du temps et vous évitez les erreurs de synchronisation entre les plateformes.
Exemples d’outils populaires (Strapi, Sanity…)
Il existe aujourd’hui de nombreux CMS Headless, chacun avec ses particularités, son écosystème, et son niveau de complexité. Nous n’allons pas établir de classement ici, car ce qui est « le meilleur » dépend surtout de votre besoin, de votre niveau, et de votre projet. Cependant, découvrons ensemble quelques outils bien connus pour que vous puissiez faire un choix éclairé plus tard.
Strapi
Strapi est un CMS Headless open-source développé en Node.js. Il est gratuit (auto-hébergé), mais propose aussi une offre cloud. Il dispose d’un tableau de bord moderne, simple à prendre en main, et d’un générateur d’API REST ou GraphQL très bien conçu.
Pourquoi on l’aime ?
Parce qu’il est très pédagogique, modulaire, facile à configurer, et bien documenté. Vous pouvez créer de nouveaux types de contenu sans coder, ou presque, puis les consommer dans n’importe quel front. Strapi est aussi localisable (utile pour les sites multilingues) et gère les rôles utilisateurs.
Idéal pour : développeurs débutants ou confirmés qui veulent un contrôle total sur l’API.
Sanity
Sanity est un autre CMS Headless très moderne, orienté contenu structuré. Il propose une interface d’édition en React (Sanity Studio), hautement personnalisable. Contrairement à Strapi, Sanity est entièrement hébergé dans le cloud, mais vous pouvez le configurer localement pour certaines parties.
Ce qu’il propose en plus :
Sanity ne se contente pas de servir des contenus : il les structure profondément. Cela en fait un excellent choix pour les projets éditoriaux complexes, où chaque bloc de contenu peut être réutilisé ailleurs (comme dans une base de connaissances, ou une plateforme d’apprentissage).
Idéal pour : projets structurés, contenu collaboratif, multi-canal.
Autres CMS Headless à connaître
- Contentful : très utilisé en entreprise, avec une interface simple mais une version gratuite limitée.
- Directus : basé sur SQL, très personnalisable, idéal pour ceux qui veulent travailler sur leurs propres bases.
- DatoCMS : rapide à prendre en main, parfait pour les développeurs front-end qui aiment React ou Next.js.
- Ghost (en mode headless) : à la base un CMS classique pour blogs, il peut être utilisé de façon headless via son API.
Avantages / Inconvénients
Comme toute technologie, l’approche Headless a ses points forts… et ses contraintes. L’important est de bien les comprendre pour savoir dans quel contexte elle est adaptée.

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Découvrez mes formations Qui suis-je ?Les avantages de la logique headless
L’approche Headless séduit beaucoup car elle donne une liberté de conception presque totale. Voici pourquoi elle devient si populaire :
- Indépendance du front-end
Vous choisissez la technologie que vous voulez : HTML simple, React, Vue, Svelte, etc. Vous pouvez même avoir plusieurs fronts reliés à la même API. - Performance optimisée
Les front-ends Headless sont souvent plus rapides, surtout si vous les construisez avec des générateurs de sites statiques (comme Astro, Hugo, Eleventy, etc.) - Séparation des rôles
Un développeur back-end gère le contenu et la logique métier, tandis que le développeur front-end se concentre uniquement sur l’expérience utilisateur. - Scalabilité
Le modèle headless est adapté aux projets qui vont évoluer dans le temps. Vous pouvez ajouter des apps mobiles, des microsites, ou même un affichage dans une borne physique, sans devoir dupliquer le contenu. - Sécurité renforcée
Un CMS Headless n’a pas de thème à exposer ni d’accès direct côté utilisateur final. Seule l’API est exposée (et vous pouvez la sécuriser par token ou authentification).
Les inconvénients
Mais attention, tout n’est pas si rose non plus. Il faut bien peser ces quelques points avant de se lancer :
- Nécessite plus de compétences techniques
Avec un CMS classique, vous pouvez installer un thème, et c’est parti. En Headless, il faut développer vous-même le front, ou intégrer un générateur. Cela demande au minimum des connaissances en HTML/CSS/JS et en appels API. - Mise en place plus longue
Un projet Headless est plus flexible, mais la phase initiale prend plus de temps : il faut créer les types de contenu, gérer les appels API, mettre en place le front… - SEO plus complexe si mal géré
Un site qui charge son contenu via JavaScript uniquement peut être mal référencé si les moteurs de recherche ne peuvent pas lire ce contenu. Il faut donc penser à des solutions comme le rendu côté serveur (SSR), la génération statique (SSG), ou l’utilisation d’outils comme Nuxt.js ou Astro. - Peut être surdimensionné pour un petit site
Si vous créez un site vitrine de 3 pages sans évolution prévue, l’approche Headless n’est pas forcément nécessaire. Un CMS traditionnel comme WordPress sera plus rapide à déployer.
Démo : connecter un CMS Headless à un front HTML/CSS/JS simple
Créer un blog avec Strapi et un front HTML
Nous allons vous montrer concrètement comment connecter un CMS Headless à un site statique. L’objectif est simple :
Créer un blog ultra léger en HTML/CSS/JS qui va récupérer les articles depuis Strapi via une API REST.
Étape 1 : Installer Strapi localement
Avant tout, assurez-vous d’avoir Node.js installé sur votre machine. Ensuite, ouvrez votre terminal et tapez :
npx create-strapi-app@latest mon-blog-strapi --quickstart
Cette commande va :
- Créer un projet Strapi dans le dossier
mon-blog-strapi
- Installer toutes les dépendances nécessaires
- Lancer Strapi en mode développement
Une fois terminé, rendez-vous sur http://localhost:1337/admin pour créer votre compte administrateur Strapi.
Étape 2 : Créer un type de contenu « article »
Dans l’interface Strapi :
- Cliquez sur « Content-Type Builder »
- Cliquez sur « Create new collection type »
- Donnez le nom
article
(en minuscule, sans accent) - Ajoutez 3 champs :
title
: de type Textcontent
: de type Rich Textslug
: de type UID basé sur le champ title
Enregistrez, puis redémarrez Strapi si nécessaire.
Étape 3 : Ajouter des articles
Dans la section Content Manager, cliquez sur « Create new entry » et ajoutez quelques articles.
Exemple :
Titre : Bien débuter avec le Headless CMS
Contenu : Découvrez les avantages d’un CMS découplé pour vos projets modernes...
Slug : bien-debuter-avec-le-headless
Publiez-les.
Étape 4 : Créer le front HTML/CSS/JS
Dans un dossier à part, créez un fichier index.html
:
<!DOCTYPE html>
<html lang="fr">
<head>
<meta charset="UTF-8">
<title>Blog Headless</title>
</head>
<body>
<h1>Nos articles</h1>
<div id="articles"></div>
<script>
fetch('http://localhost:1337/api/articles')
.then(response => response.json())
.then(data => {
const container = document.getElementById('articles');
data.data.forEach(article => {
const item = document.createElement('div');
item.innerHTML = `
<h2>${article.attributes.title}</h2>
<p>${article.attributes.content}</p>
`;
container.appendChild(item);
});
})
.catch(err => console.error('Erreur lors du chargement des articles', err));
</script>
</body>
</html>
Ce que fait ce script :
Il envoie une requête GET vers l’API REST de Strapi (/api/articles
), récupère les données, et les insère dans le DOM (le HTML de la page).
Attention : pour que cela fonctionne, assurez-vous que CORS est bien configuré dans Strapi, ou utilisez une extension navigateur qui autorise les requêtes cross-domain en local.
Étape 5 : Améliorations possibles
- Ajouter un style CSS
- Créer une page article avec
article.html?slug=...
- Ajouter une pagination
- Héberger votre front sur et votre API
Quel CMS Headless choisir pour débuter ?
Quand on débute dans l’univers des CMS Headless, il est facile de se sentir submergé par les options disponibles. Pourtant, faire le bon choix au départ peut vous faire gagner un temps précieux, surtout si vous apprenez en autodidacte ou dans le cadre d’un projet client. Voici quelques pistes concrètes pour orienter votre choix.
Vous êtes développeur front-end débutant
Si vous venez de l’univers HTML/CSS/JS pur, que vous commencez à manipuler les appels API et que vous cherchez un outil simple pour comprendre les bases, Strapi est sans doute le meilleur point d’entrée.
Pourquoi ? Parce que :
- L’interface d’administration est claire et intuitive.
- Vous pouvez créer des types de contenu sans écrire une ligne de back-end.
- L’API REST est prête à l’emploi, sans configuration compliquée.
- Il est possible d’héberger votre projet localement ou en ligne sans frais.
Vous pouvez aussi tester Directus, qui repose sur une base de données SQL, ce qui peut être un bon tremplin si vous souhaitez plus tard apprendre à structurer vos données dans MySQL ou PostgreSQL.
Vous êtes développeur React ou Vue.js
Si vous avez déjà un pied dans les frameworks JS modernes, vous pouvez tester Sanity ou Contentful. Ces CMS offrent une meilleure intégration avec les frameworks front modernes, et proposent des SDKs ou des outils complémentaires (prévisualisation, requêtes GraphQL optimisées, etc.).
Sanity Studio, par exemple, s’intègre parfaitement dans un projet Next.js ou Nuxt, ce qui vous permet de créer une application très professionnelle.
Faut-il forcément utiliser un CMS headless ? Pour quels projets ?
Voici la vraie question à se poser. Le headless, c’est tendance, mais est-ce vraiment nécessaire dans tous les cas ? La réponse est claire : non. Il y a des projets pour lesquels un CMS Headless n’a aucun intérêt. Et d’autres où il devient indispensable.
Cas où un CMS Headless est pertinent
- Vous travaillez en équipe : un développeur s’occupe du front, un autre du back. Le découplage facilite la collaboration.
- Votre contenu est diffusé sur plusieurs supports : site web, application mobile, newsletter automatisée, borne tactile, etc.
- Votre projet évolue rapidement : ajout de nouvelles fonctionnalités, refonte graphique, changement de framework… Un CMS Headless rend ces évolutions plus fluides.
- Vous voulez optimiser les performances : un front statique avec contenu chargé via API permet des sites ultra rapides.
- Vous avez des exigences particulières en SEO ou accessibilité : vous pouvez maîtriser chaque balise, chaque script, sans dépendre d’un thème.
Cas où un CMS classique est préférable
- Petit site vitrine de quelques pages : un WordPress rapide à installer suffit largement.
- Blog personnel sans besoins techniques spécifiques : la simplicité de Ghost ou de WordPress est idéale.
- Client qui ne souhaite pas gérer deux outils séparés (front et back) : un CMS monolithique est plus rassurant.
Le choix dépend donc du projet, pas de la mode.

L’approche CMS Headless n’est pas un gadget ou une tendance temporaire. C’est une évolution naturelle du développement web moderne, centrée sur la modularité, la performance, et la flexibilité.
En séparant clairement le contenu (le back) de l’interface utilisateur (le front), nous gagnons une liberté précieuse : liberté d’utiliser le framework de notre choix, liberté de diffuser nos données sur différents supports, liberté de structurer nos contenus de manière intelligente.
Mais cette liberté a un prix : elle demande plus de rigueur, plus de compétences, et un peu plus de temps. Il ne s’agit pas de remplacer tous les CMS classiques, mais d’enrichir notre boîte à outils de développeur ou de concepteur de site.
Nous vous encourageons à tester cette approche à travers de petits projets, comme nous l’avons fait avec un blog HTML connecté à Strapi. Prenez le temps de comprendre les principes, de manipuler les APIs, d’organiser vos données. Vous verrez rapidement que ce modèle, une fois compris, ouvre des portes intéressantes pour des projets variés, du plus simple au plus ambitieux.
Si vous débutez dans le développement web, l’approche Headless vous forcera à progresser naturellement vers une architecture plus professionnelle. Et si vous êtes déjà à l’aise, elle vous permettra de construire des plateformes modernes, solides et scalables.
le CMS Headless n’est pas pour tout le monde, mais il peut devenir un allié de taille si vous savez pourquoi et comment l’utiliser.