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Jour 03 : Étude de la concurrence

Temps de lecture : 12 minutes
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Une étude de la concurrence est une analyse des concurrents d’un projet ou d’une entreprise pour mieux comprendre leur positionnement, leurs forces, leurs faiblesses, et les opportunités que cela peut offrir à son propre projet.

Dans le cadre d’un site web, cela permet d’identifier qui sont les concurrents directs, comment ils attirent et fidélisent leur audience, quelles sont leurs stratégies de contenu, de design, de SEO, de monétisation et où se situeront nos avantages et nos axes d’amélioration.

Avant de développer un site web, il est donc essentiel de comprendre son environnement. Cela passe par cette étape stratégique trop souvent négligée : l’étude de la concurrence. Ce travail d’analyse permet de situer son projet face à ceux qui existent déjà, d’identifier ce qui fonctionne ailleurs, ce qui manque, et comment se démarquer intelligemment.

Qu’est-ce qu’une étude de la concurrence ?

Faire une étude de la concurrence, c’est analyser les autres acteurs présents sur le même créneau. Cela ne signifie pas forcément espionner leurs moindres mouvements, mais plutôt comprendre leur positionnement, leur public, leurs points forts et leurs limites. L’objectif est clair : repérer les meilleures pratiques, éviter les erreurs déjà commises, et saisir les opportunités que les autres ont laissées de côté.

Dans le cadre d’un site web, cette analyse se concentre notamment sur le contenu publié, le design, l’expérience utilisateur, les choix techniques, la stratégie de référencement, ou encore la manière dont le site est monétisé ou promu.

Comment réaliser une bonne étude de la concurrence ?

La première étape consiste à identifier les sites concurrents. Il peut s’agir de concurrents directs, c’est-à-dire ceux qui proposent des contenus ou services similaires, mais aussi de concurrents indirects qui s’adressent à la même audience avec une approche différente. Une simple recherche Google à partir des mots-clés visés peut suffire à dresser une première liste. Des outils comme Ubersuggest, SimilarWeb ou encore SEMrush peuvent affiner la recherche en donnant des données plus précises sur le trafic et le référencement des sites concurrents.

Une fois cette sélection faite, il s’agit d’observer attentivement plusieurs aspects de ces sites. Quels types de contenus publient-ils ? Sont-ils bien structurés, attractifs, mis à jour régulièrement ? Quelle est l’ambiance visuelle générale : moderne, technique, épurée, pédagogique ? L’ergonomie est-elle fluide, le site est-il agréable à consulter sur mobile ? Le référencement est un autre point crucial : quels mots-clés ressortent, les pages sont-elles bien optimisées, le chargement est-il rapide ?

Il est également intéressant de se pencher sur les moyens de monétisation : certains sites misent sur la publicité, d’autres sur l’affiliation ou la vente de formations. Enfin, ne pas oublier l’aspect communautaire : présence sur les réseaux sociaux, commentaires actifs, forums ou espace membre sont des indicateurs précieux de l’engagement des visiteurs.

Pourquoi cette analyse est-elle utile ?

Ce travail d’observation va apporter des réponses concrètes à plusieurs questions stratégiques. Qu’est-ce que ton projet peut apporter de nouveau ? Y a-t-il des besoins non couverts dans ce domaine ? Quels formats sont les plus appréciés par l’audience cible ? Où se situe la valeur ajoutée par rapport aux autres ?

En mettant en évidence ce que font bien les concurrents, mais aussi ce qu’ils font mal, nous pourrons positionner le futur site web plus efficacement. Cela aidera à prendre des décisions éclairées sur le design, les contenus, la stratégie de communication, ou encore les fonctionnalités à développer.

Exemple concret

Prenons notre propre projet, code.crea-troyes.fr, un site de formation en développement web avec des exercices interactifs et des éléments de gamification.

Pour bien cerner mon positionnement, j’ai analysé plusieurs sites déjà bien installés : OpenClassrooms pour son approche académique et généraliste, Grafikart pour la qualité de ses tutoriels, ou encore Codewars pour son aspect communautaire, Duolingo pour sa gamification et TryHackMe pour son aspect ludique et compétitif.

Chacun a ses atouts : SEO puissant, design travaillé, gamification poussée… mais aussi ses limites, comme une spécificité, un prix, une langue étrangère, etc…

À partir de cette étude, j’ai pu confirmer certaines intuitions : oui, la gamification est appréciée, mais elle ne doit pas se faire au détriment de la clarté. Oui, les développeurs aiment les défis, mais ils ont aussi besoin d’un accompagnement pédagogique progressif. Ces enseignements influencent directement les choix fait pour construire le site.

En prenant le temps de bien observer les autres, nous avancerons plus vite, plus loin, et surtout dans la bonne direction. L’étude de la concurrence n’est pas une perte de temps : c’est un raccourci vers un site plus pertinent, plus efficace… et plus visible.

Quels critères de comparaison ?

Créer un site comme code.crea-troyes.fr, est un défi enthousiasmant, mais ce serait une erreur de foncer tête baissée sans regarder autour de soi. Car aujourd’hui, l’apprentissage du développement web attire des milliers de passionnés, de curieux et de professionnels en reconversion. Et face à cet engouement, de nombreuses plateformes ont vu le jour. Certaines sont devenues de véritables géants du secteur. D’autres, plus modestes, proposent pourtant des idées intéressantes.

Dans ce troisième jour de mon défi “100 jours pour coder”, j’ai pris le temps d’analyser en profondeur la concurrence.

L’objectif ? Comprendre ce que font les autres pour mieux définir ce que moi je veux proposer. Il ne s’agit pas de copier, encore moins de critiquer gratuitement. Il s’agit de repérer les bonnes pratiques, d’identifier les manques, et surtout, de positionner Créa-code de manière cohérente et utile pour ses futurs utilisateurs.

Avant de plonger dans l’analyse des plateformes existantes, j’ai défini quelques critères de comparaison simples, mais essentiels.

D’abord, la langue utilisée. L’apprentissage est toujours plus fluide dans sa langue maternelle, alors j’ai naturellement porté une attention particulière aux sites francophones. Ensuite, le type de contenu proposé : est-ce qu’on y trouve des exercices pratiques, des cours théoriques, des vidéos ? Est-ce qu’il y a un espace pour coder en ligne directement sans installer quoi que ce soit ?

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Le modèle économique est aussi un élément déterminant. Gratuit ? Freemium ? Abonnement obligatoire ? Ce choix influence fortement l’accessibilité du contenu. J’ai également regardé la présence ou non de fonctionnalités interactives : systèmes de badges, suivi de progression, quizz, défis quotidiens… Tous ces éléments qui motivent et encouragent à revenir. Enfin, j’ai évalué la qualité de l’interface et l’accessibilité sur différents supports, notamment les mobiles.

Les grands acteurs du secteur

Le premier nom qui revient souvent, c’est Codecademy. Cette plateforme, très populaire à l’international, propose une expérience d’apprentissage fluide et bien structurée. Elle repose sur des parcours guidés avec un éditeur de code intégré. Le système est motivant, mais l’interface est entièrement en anglais, ce qui peut freiner les débutants francophones. Une grande partie des contenus avancés est également réservée aux abonnés payants.

FreeCodeCamp, de son côté, est une initiative entièrement gratuite et open-source. C’est un vrai mastodonte : des milliers d’heures de contenu, des projets pratiques, des certifications… La structure est solide, mais ici aussi, tout est en anglais. Il existe une communauté française, mais les traductions restent incomplètes à ce jour. Cela dit, pour les autodidactes motivés, c’est une mine d’or.

OpenClassrooms est sans doute la référence francophone la plus connue. Ce site propose des cours vidéo accompagnés d’exercices et de projets concrets. Son modèle repose sur une double offre : une partie gratuite, assez riche, et des parcours diplômants payants. L’interface est très claire, mais l’aspect ludique est moins poussé. On apprend bien, mais on joue peu. Les badges ou les défis sont absents, ce qui peut décourager certains profils plus jeunes ou en quête de dynamisme.

Enfin, difficile de ne pas citer W3Schools. Ce site est une référence depuis des années, presque incontournable pour toute personne qui apprend le HTML, le CSS ou le JavaScript. Ce n’est pas un site d’apprentissage complet, mais plutôt une gigantesque documentation interactive. On y trouve des exemples, des explications, et surtout un “Try it Yourself” qui permet de tester le code immédiatement. Pas de progression suivie, pas de quizz, mais une efficacité redoutable pour comprendre la syntaxe.

Si les mastodontes du web sont souvent anglophones, il existe heureusement des alternatives en français, parfois méconnues, mais qui méritent le détour.

Grafikart est sans conteste l’un des sites les plus appréciés des développeurs francophones. Ce site propose des formations complètes, notamment en PHP, JavaScript, MySQL, Laravel et Vue.js. Les vidéos sont claires, bien structurées, et accompagnées de fichiers de code. En revanche, Grafikart s’adresse surtout à un public qui a déjà quelques bases. Il n’y a pas d’exercices interactifs ni de parcours gamifié. Ce n’est pas un site pour débuter en douceur, mais une ressource puissante pour progresser rapidement une fois lancé.

Enfin, il existe une multitude de blogs, de chaînes YouTube et de petits sites personnels qui proposent des tutos ou des exercices. Leur qualité est variable, leur mise à jour parfois irrégulière, mais leur existence montre une chose : la demande est bien réelle. Il y a une envie d’apprendre en français, avec des outils accessibles et interactifs.

Forces et faiblesses des plateformes existantes

En observant tous ces acteurs, quelques constats ressortent clairement.

D’un côté, les grandes plateformes sont très bien conçues, riches en contenu, souvent gamifiées, mais presque toutes en anglais. Et même lorsqu’elles proposent une version francophone, la traduction reste incomplète ou approximative. Cela peut décourager un débutant.

De l’autre côté, les sites en français offrent une approche plus accessible culturellement, mais manquent souvent d’interactivité. Peu de systèmes de progression, peu de défis à réaliser en ligne, et pratiquement aucun qui propose une expérience « à la Duolingo » pour apprendre à coder.

Autre point faible observé : l’absence d’une vraie approche pédagogique orientée vers le jeu, la régularité et l’engagement à long terme. Très peu de plateformes utilisent la logique de “séries” (enchaîner plusieurs jours de suite), de badges symboliques, ou d’objectifs quotidiens. Pourtant, ce sont des éléments puissants pour maintenir la motivation.

Quelle place pour Créa-code ?

C’est précisément dans cet espace vide que je veux faire grandir Créa-code.

L’idée est simple : proposer une plateforme d’apprentissage du développement web 100 % francophone, gratuite, progressive, et surtout motivante. Les exercices seront classés par thème et par niveau. Des quizz ponctueront les étapes pour valider les acquis. Chaque utilisateur pourra suivre sa progression, gagner des badges, débloquer des niveaux, et relever des missions.

Mais ce que je veux mettre au cœur du projet, c’est le plaisir d’apprendre. À la manière de Duolingo, chaque jour de présence sur le site sera valorisé. Il y aura un système de “séries” à conserver, des points à cumuler, une mini-communauté à rejoindre. Pas pour faire joli, mais pour ancrer les apprentissages dans la durée.

Le site ne se contentera pas de dire “voici comment écrire une balise HTML”. Il dira : “voici un petit défi avec cette balise. Résolvez-le, et vous gagnerez un badge !”. L’expérience sera active, pas passive. On apprendra en faisant, en se trompant, en recommençant, et en s’amusant.

étude de la concurrence
étude de la concurrence

Tableau récapitulatif

SiteLangueContenuInteractivitéAccèsPoints fortsLimites
CodecademyAnglaisCours interactifs, parcours guidésSuivi de progression, quizzFreemiumTrès complet, interface fluide, éditeur intégréMajoritairement en anglais, certaines fonctions payantes
FreeCodeCampAnglaisCours, projets, certificationsSuivi, projets concretsFreemium à payantContenu structuré, très vaste, open-sourcePeu adapté aux débutants francophones
OpenClassroomsAnglais (partie FR)Vidéos, cours, projetsQuizz, progressionFreemium à payantNombreux parcours, validés par des entreprisesMoins interactif, peu de ludification
GrafikartFrançaisVidéos tutorielsAucun système interactifGratuit / DonTrès bon contenu technique, en françaisInterface vieillissante, pas de gamification
TryHackMeAnglaisAteliers en cybersécuritéBadges, scénarios interactifsGratuit / PayantExcellent pour la pratique offensive et défensiveNon centré sur le développement web
Duolingo (code)AnglaisExercices gamifiés style mini-leçonsSérie, XP, badgesGratuitUltra ludique, idéal pour micro-apprentissageFonctionnalités encore limitées (phase test)
CodeWarsAnglaisKatas (défis de code par niveaux)Classements, niveaux, défisGratuitTrès bon pour s’entraîner régulièrementMoins guidé, peu adapté aux débutants
Créa-codeFrançaisExercices interactifs, missions, projetsBadges, séries, défis quotidiens, classement, XP, quizz100 % gratuitPensé pour les débutants francophones et compétiteurs, progression logiqueEn développement, communauté en construction

Et maintenant ?

Cette étude de la concurrence m’a permis d’y voir plus clair. Elle a conforté mon intuition : il y a de la place pour un projet comme Créa-code, à condition de le faire avec rigueur, régularité et passion.

Dès les prochains jours, je vais intégrer les premières mécaniques de gamification, tout en continuant à développer les premiers modules d’exercices. Le but est de proposer une version jouable et motivante avant la fin du défi “100 jours pour coder”.

À demain …

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